Le 27 février 2023, c'est la Journée internationale de l'ours polaire. L'animal emblématique du réchauffement climatique est en danger ! Selon de nombreux chercheurs, si nous ne parvenons pas à freiner le réchauffement climatique, l'espèce des ours polaires pourrait s'éteindre d'ici 2100. Si le réchauffement climatique est un facteur majeur dans la survie de l'espèce, l'ours blanc doit aussi faire face à de nombreux autres défis.
Connaissez-vous vraiment les ours polaires ?
On trouve des ours polaires aux Etats-Unis, au Canada, en Norvège, en Russie et bien sûr au Groenland. Les ours blancs se divisent en 19 populations distinctes plus ou moins bien connues des scientifiques tant le suivi des populations est difficile à tracer. Sa population a été estimée en 2006 entre 20 000 et 22 000 individus.
C'est aujourd'hui le plus grand prédateur polaire de la Planète. Fort et endurant, il peut parcourir près de 80 kilomètres par jour et nager 90 kms sans s'arrêter. Leur durée de vie est estimée à une moyenne de 15 à 18 ans, bien que certains individus puissent vivre plus longtemps. Un être d'une certaine envergure puisque sa taille peut aller de 1,80 à 2,80 m de long pour une hauteur de 1 à 1,5 m au garrot et un poids de 400 à 680 kg. Il peut courir jusqu'à 40 kms/h, on évitera donc de le croiser… :)
L'ours polaire est un prédateur spécialisé dans la chasse du phoque. Muni d'un odorat hors norme, il peut détecter des phoques à plus d'un mètre de distance en surface et à plusieurs mètres sous la glace. Les scientifiques estiment qu’un individu adulte a besoin de 50 à 60 phoques par an pour survivre. Il se nourrira principalement de la graisse contenue dans les animaux tués pour laisser la chair aux autres prédateurs de la banquise. Il peut d'ailleurs manger 45kg de graisse de phoque en une seule séance !
Il pourra aussi se nourrir de carcasses d'animaux abandonnées par les chasseurs comme celles des narvals, des caribous, des baleines ou des cachalots. En fonction des saisons, l'ours polaire pourra aussi se rassasier avec des proies différentes ; les oies à bec court et les œufs représentent alors un repas facile mais essentiel.
Pour pouvoir survivre dans ce milieu polaire, il bénéficie d'une fourrure qui recouvre une épaisse couche de graisse et leurs oreilles et leur queue sont petites pour limiter la perte de chaleur. Leurs pattes leur permettent de marcher sur de la glace fine grâce à des coussinets antidérapants.
Tout comme les humains, la plupart des ours polaires dorment 7 à 8 heures d'affilée et font aussi des siestes.
Les ours aussi prennent soin d'eux, car la fourrure emmêlée, sale et humide est un mauvais isolant. Il n'est pas rare qu'après s'être nourris, ils passent jusqu'à 15 minutes à se laver, à se lécher les pattes, la poitrine et le museau. Ils se sèchent ensuite en secouant l'excès d'eau et en frottant leur fourrure dans la neige.
Ils communiquent entre eux aussi par le langage corporel, les vocalisations et les marques olfactives.
L'ours polaire, une espèce menacée
De nombreuses menaces pèsent sur la survie des ours blancs.
Le dérèglement climatique :
Depuis la dernière décennie, le réchauffement climatique a été deux fois plus important en Arctique que partout ailleurs dans le monde. La glace a diminué en superficie mais aussi en profondeur. C'est d'ailleurs une surface équivalente à six fois la France qui a disparu.
Et chaque année, la glace gèle plus tard à l'automne et fond plus tôt au printemps. Ce qui ne prédit rien de bon pour les ours polaires, totalement dépendants de leur habitat pour chasser et se reproduire.
Le trafic maritime :
Tout comme pour les baleines, le trafic maritime a des conséquences désastreuses sur l'équilibre climatique du Grand Nord et l'environnement des ours polaires. Plus de 90% du commerce mondial s'effectue par la voie des mers, ce trafic a d'ailleurs doublé depuis 20 ans.
Comme les espaces maritimes sont libérés des glaces, les itinéraires deviennent plus courts en traversant l'Arctique faisant gagner un temps précieux et économiser le couteux carburant.
A lui seul, le réchauffement climatique génère déjà une diminution de la banquise mais l'augmentation annoncée du trafic maritime ne fera qu'accélérer ce processus déjà désastreux pour cet environnement déjà très fragilisé.
L'exploitation des gisements naturels dans le Grand Nord :
Comme si ça ne suffisait pas, il a aussi fallu que l'Homme continue à détruire ces espaces naturels essentiels à l'équilibre de notre Planète.
En 2020, Donald Trump, alors président des Etats-Unis, approuve un programme d'exploitation pétrolier et gazier dans la plus grande zone naturelle protégée de l'Alaska... où vivent les ours polaires. De nombreuses associations environnementales dénoncent depuis les années 80 ces projets destructeurs de zone protégée.
La disparition programmée de l'ours polaire est beaucoup plus simple à expliquer que la dislocation précoce de la banquise ou le changement climatique, et cela évite de parler de catastrophe globale.
Si vous voulez agir, protéger l'avenir des ours blancs et préserver notre propre environnement, vous pouvez vous inscrire à la newsletter de polarbearinternational.org